Le temple d'Isthar
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Le temple d'Isthar

Ce forum a pour objet d'encourager l'écriture sans discrimination entre le Role Play (RP) et les formes d'écriture plus classiques.
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

 

 L'ombre froide d'un passé glorieux

Aller en bas 
AuteurMessage
Flamme
Admin
Flamme


Nombre de messages : 332
Age : 62
Date d'inscription : 13/02/2009

L'ombre froide d'un passé glorieux Empty
MessageSujet: L'ombre froide d'un passé glorieux   L'ombre froide d'un passé glorieux Icon_minitimeMer 20 Mai - 16:34

Curieuse sensation que les mots qui s’écoulent, se fondent et se déroulent comme une mélopée. Parfois ils viennent à moi comme marée montante et s’éloignent soudain en suivant le reflux.

Mais ils sont là, présents, solides, assidus même, quand je conte l’histoire qui, quelques tours qu’elle prenne est toujours et encore la même en fin de compte, celle d’une passion que rien n’assouvira.

Plongé dans ses pensées l’homme était seul au monde, seul Maître à bord à contempler le vide du désert de cristal.
Au milieu de la foule aussi, il était seul.
Il portait sa solitude comme un étendard à jamais maculé de larmes.
Dans les yeux de tous se reflétait l’image d’un Prince mélancolique et on pouvait lire au fond de son regard, la douleur d’une blessure qui ne se refermait pas.

Il avait cherché l’oubli en parcourant les terres calcinées au gré d’aventures plus ou moins sanglantes, plus ou moins glorieuses mais n’avait jamais pu le trouver.
Suivant les méandres de son destin, il se trouvait continuellement confronté au pouvoir, supportant des responsabilités qu’il n’avait jamais cherchées, dont il n’avait jamais voulu mais qui le précipitaient dans l’état le plus proche de l’oubli qu’il avait réussi à atteindre. Il avait présidé à la destinée de bien des peuples mais la sienne était brisée.

S’enivrant dans l’action, il tentait de se perdre lui-même, changeant de d’horizon, d’identités, de rôles mais malgré ces pathétiques gesticulations, il demeurait au fond de lui même que la somme de ses souffrances et les années s’étaient écoulées sans qu’une seule nuit lui fasse grâce des cris et de la terreur qui l’avait privé de celle qui était son âme.

Une errance de plus …

Il arriva dans un minuscule avant poste du grand désert affligé des terreurs draconiques dont personne n’avait jamais entendu parler et où la vie se résumait à quelques trafics d’acier de qualité médiocre.
Dans le ciel rougeâtre du crépuscule, des nuages se bousculaient et déjà quelques gouttes de pluie le firent frissonner.
Il remonta le col du long manteau de cuir brun dont les pans battaient ses bottes à chaque pas et traversa la distance qui le séparait d’un petit boui-boui crasseux bâti de quatre planches sous des bourrasques de vent qui emportaient, en volutes lascives, le sable du désert.


La pièce était sombre, un petit golem de service, maquillé comme une radasse et affublé d’un tablier blanc plein de taches, rouillait dans un coin.
Assis aux tables de bois sombres ou accoudés au comptoir, quelques clients silencieux avaient commencé leur voyage d’alcoolique, les yeux perdus au fond de leur verre. Contre un mur, un vieux juke box clignotant hurlait un tube ascalonien depuis longtemps oublié.

Ces pauvres types échoués dans cette gargote comme des baleines sur l’aridité d’une dune, il leur ressemblait. Il était comme eux, perdu dans le trou du cul du monde, au milieu de nulle part. Comme eux, il allait noyer son destin brisé dans l’alcool aigre du golem ridicule.

La première gorgée, c’est la plus dure ! Le feu liquide de l’alcool vous embrase la bouche, puis peu à peu endort vos sens, embrouille vos idées, anesthésie vos douleurs.

Un verre, deux, trois et plus rien n’existe de ce monde dont je ne veux pas.

Il s’endormit sur la table, ignorant la musique, ignorant la fumée et le vacarme. Une larme coula doucement sur sa joue.
Lorsqu’il ouvrit les yeux, elle était là.

Elle apparaissait comme ça, on ne savait jamais ni comment ni pourquoi, l’instant d’avant il n’y avait personne et tout d’un coup, elle était là. Hadelyz surgissait brusquement dans les lieux les plus étranges et les plus reculés.
Une fois de plus l’égérie des Fous se retrouvait à la croisée des chemins et serait l’engrenage de ce qui devait être accompli.

Le sang pulsait contre ses tempes, sa tête semblait prise dans un étau, il sentait contre sa joue le frottement du bois rugueux de la table sur laquelle il s’était endormi, assommé par l’alcool, dont les effluves remontaient jusqu’à ses narines lui provoquant des hauts le cœur.
Il ouvrit ses yeux lentement de peur que la lumière ne vienne rajouter à la somme de ses maux mais les referma brusquement.

Hadelyz !

Que faisait-elle là et comment l’avait-elle retrouvé ?
Non il devait s’agir d’une hallucination due à ce maudit alcool.

Il souleva à nouveau les paupières pour constater que la femme était bel et bien là et le regardait d’un air grave.
Il souleva sa tête de la table et tenta maladroitement de retrouver un peu de dignité.

Comment m’as-tu retrouvé ? demanda-t-il dans un souffle alors qu’à chacune de ses paroles il avait l’impression qu’un concert de percussions envahissait son crane.
Sans un mot, Hadelyz poussa devant lui un verre d’eau dans lequel finissait de se dissoudre une pastille effervescente. Elle attendit tranquillement qu’il l’eût bu et que les effets du médicament estompent ceux de l’alcool.

Nous devons parler.

Ha ! Il s’y attendait à celle là ! Elle n’y va pas par quatre chemins la hierarche des Fous !
Hooo … Bonjour, comment vas-tu depuis toutes ces années ? Railla-t-il d’une voix suave.

Nous n’avons pas de temps à perdre en politesses ou en circonvolutions l’interrompit-elle. Il se passe des choses très graves et on m’a demandé de venir te chercher d’urgence.

Me chercher ? À moi ? Et pour quoi faire ? Qu’est ce qui pourrait être assez important pour m’arracher à ce paradis ?

D’un geste large de la main, il invita Hadelyz à contempler le sordide bistro où son long voyage en enfer l’avait conduit.

Je suis chez moi ici désormais, à ma vraie place, avec mes pareils, toutes les épaves de Tyrie, tous les paumés et les ratés de Kryte et de Maguma et rien, tu m’entends ! Rien ne pourrait me faire bouger de là !

Ni les glapissements de l’homme ni son ironie cruelle ne vinrent à bout de la détermination d’Hadelyz.
Elle le connaissait bien et malgré la souffrance immense qu’elle avait toujours sentie chez lui, elle savait que cela ne l’avait jamais empêché d’agir lorsqu’il le fallait.

Écoute moi vieille bourrique ! Il s’agit de Vizunah !

Je pense qu’un danger énorme y pourrit lentement, fruit des aberrations que toi et les anciens Vizuniens y avez entretenues et tu en es responsable au même titre que les autres fuyards !
Alors si tu préfères rester ici, au fond de ta bouteille, libre à toi de tourner le dos à l’homme que tu as été, ce faisant, tu tourneras aussi le dos à tes amis qui devront affronter seuls la responsabilité de vos errements et leurs dangers aussi !

Sur ces mots, les contours d’Hadelyz s’estompèrent doucement et elle disparu comme il l’avait vu le faire maintes et maintes fois par le passé.
Il frappa de toutes ses forces la table de son poing fermé et la bouteille se renversa.

Fait chier !

Il se leva et prit la route de Brumepierre, indifférent à la violence d’une improbable pluie qui s’abattait maintenant sur le désert tourmenté.
Revenir en haut Aller en bas
https://letempledisthar.forumactif.com
Flamme
Admin
Flamme


Nombre de messages : 332
Age : 62
Date d'inscription : 13/02/2009

L'ombre froide d'un passé glorieux Empty
MessageSujet: Re: L'ombre froide d'un passé glorieux   L'ombre froide d'un passé glorieux Icon_minitimeMer 20 Mai - 16:57

par Sinistrose le Mer 9 Avr - 12:43

A moi !

Spoilers de l'histoire de l'Ordre des Soupirs

[Mode RP ON]


Le marché de Bettlestone était toujours animé, surtout en ce début de printemps où le soleil réconfortant invitait à la promenade. Pourtant Rémi Dagguet, alias "Rémi le rouge" n'était pas serein. Noyé dans cet océan humain, loin de sa mer chérie, il était marin après tout. Sa rencontre avec son commanditaire lui rapportait assez d'argent pour entretenir son navire, ses hommes et surtout ... ses femmes. Il avait hâte de retourner à Fort Salma, son bateau mouillant dans une crique pas très loin. Il passerait la soirée au bordel du Promontoire et se mettrait en chemin dès l'aube.

Achetez mes pommes, elles sont belles mes pommes ! hurlait la vendeuse à sa droite, ses longs cheveux bruns semblaient appartenir à une riche princesse mais la crasse de ses vêtemenst et sur son visage indiquait une origine plus paysanne. NON il ne devait se laisser distraire. IL avait été très clair lors de leur entrevue. Méfiez-vous de tout le monde Rémi, je crains que nous ayons été découvert, tout du moins mon réseau Il avait souri à sa précision, saleté de nobles.

Rémi se figea soudain, il venait d'être bousculé, il n'avait pas remarqué qui, ou quoi. Mais les paroles murmurées à son oreille le gelèrent sur place. Ça c'est pour Vizunah pauv'con. Il était démasqué, il devait s'enfuir, tant pis pour la nuit de débauche, il devait ... tient le sol ? Rémi s'effondra au sol, une mare de sang commençant à se créer sous lui. Quand ? Celui qui l'avait percuté ? Il n'avait rien senti, à peine le choc sur son épaule ... Quelqu'un cria, tous s'écartant du corps du pirate, on alla chercher la patrouille.

Combien pour cette pomme ? demanda l'homme encapuchonné en mordant le fruit encore sûr. Le bien de la Kryte n'a pas de prix chuchota la vendeuse aux cheveux de soie. Rendez-vous au QG, les nouvelles ne sont pas bonnes.

L'homme s'éloigna sans que ses pas ne fasse le moindre bruit, passant à côté de la patrouille qui ne le calcula pas.

Caudecus, tu tomberas un jour pour tes crimes, mais il semble qu'il me faille reporter notre entrevue. rumina-t-il intérieurement.

Côte de la marée sanglante, Sanctuaire des Soupirs, quelques jours plus tard

... ainsi l'apprentie Bettlestone donna le signal et j'achevais le contrat compléta l'Agent devant Dame Wi
Parfait, je pense qu'il est temps de promouvoir l'apprentie Bettlestone au grade d'agent de terrain ... Tybalt aurait été si fier d'elle ... assez de nostalgie maintenant, Porteur de lumière, le maître va vous recevoir.

L'homme sorti du creux où se trouvait le bureau de Dame Wi et se dirigea vers celui de Maîtresse Darkwater, connu par peu sous le rôle de Maître des Soupirs.
Porteur de lumière Morion ... elle activa une rune de silence ... Nuru elle soupira, elle semblait soudain fatigué et marquée par l'effort. J'ai envoyé mes meilleurs agents dans les brumes, maintenant que ta mission est finie, tu vas aller les rejoindre ...

Qu'est-ce qu'il se passe Riel, qu'est-ce qui peut te mettre, toi, notre cheffe, avec qui nous avons unifié les trois ordres sous la bannière du Maréchal Trahearne, combattu et vaincu le dragon Zaïtan dans un état pareil ?

C'est notre monde Nuru, Hadelyz est venue jusqu'ici pour nous raconter ce qu'il se passe dans les brumes ... Vizunah ... Vizunah est en danger.

Riel regardait ses pieds, assommée par le souvenir d'Hadelyz lui contant l'état des brumes. Quand elle releva la tête après ce qui n'avait duré qu'une seconde, elle était seule, le fauteuil devant elle aussi vide que si elle avait monologué seule.

Par les six, puissions-nous faire la différence ... puissions-nous survivre ...

[Mode RP OFF]

Vous aurez tous reconnu Demmi Bettlestone pour ceux qui on fait l'histoire de l'ordre ^^
Ah ça fait du bien de réécrire un peu de RP :p (oui bon même si c'est pas du Baudelaire, du Molière ou du JBX)

Sinistrose


Dernière édition par Flamme le Lun 6 Juil - 13:37, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://letempledisthar.forumactif.com
Flamme
Admin
Flamme


Nombre de messages : 332
Age : 62
Date d'inscription : 13/02/2009

L'ombre froide d'un passé glorieux Empty
MessageSujet: Re: L'ombre froide d'un passé glorieux   L'ombre froide d'un passé glorieux Icon_minitimeMer 20 Mai - 17:06

La situation des alentours de Brumepierre était maîtrisée.
Cela ne lui plaisait pas beaucoup mais pour l'instant il devrait s'en contenter.

Son œil d'aigle scrutait les zones frontalières, il en connaissait tous les secrets, la moindre infractuosité du terrain lui était familière, il détectait d'un seul regard le léger tremblement qui signalait les mouvements furtifs des adversaires. Les combats se poursuivaient inlassablement mais il en avait connu des plus durs, plus sanglants, plus meurtriers et il était conscient que les prochaines semaines seraient difficiles.
Attentif aux lumières qui clignotaient sur les écrans de commandement, merveilles de technologie azura, il laissait aller ses pensées vers ce qui le préoccupait le plus, la situation politique du Royaume où un climat délétère sapait la moral de ce qui avait été la meilleure armée du monde, gangrenée aujourd'hui par le doute et la désertion.
Il aurait préféré être ailleurs, mais il n'y pouvait rien, il était là ! Entre le crépuscule d'une époque et l'aube d'une autre, à devoir, dans l’intérêt de Vizunah, en combattre le passé et en organiser le futur.

La charge, la responsabilité de celui qui va reconstruire, il n'était pas sûr d'en vouloir, il n'était pas certain d'en avoir envie. L’expérience qu'il avait de la nature humaine lui disait que quoiqu'il fasse, quelle que soit l’énergie qu'il consacrerait au Royaume, il ne recevrait en échange ni remerciement, ni reconnaissance et encore moins la loyauté de ses pairs.
Il avait encore dans la bouche, le goût amer de la trahison.

Il prit une tasse de thé fumant dans sa main et sortit sur la terrasse qui surplombait la baie des rêves, le jour venait à peine de se lever et il pouvait apercevoir les débris encore fumant des énormes golems Omega qui avaient tenté d'abattre les portes de la forteresse pendant la nuit.
L'air sentait la poudre, les combats allaient bientôt reprendre mais lui, il avait une autre sorte de guerre à mener, conscient que le pire ennemi de Vizunah ne venait pas de l’extérieur de ses frontières.


Dernière édition par Flamme le Lun 6 Juil - 13:38, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://letempledisthar.forumactif.com
Flamme
Admin
Flamme


Nombre de messages : 332
Age : 62
Date d'inscription : 13/02/2009

L'ombre froide d'un passé glorieux Empty
MessageSujet: Re: L'ombre froide d'un passé glorieux   L'ombre froide d'un passé glorieux Icon_minitimeMer 20 Mai - 17:20

par Sinistrose le Jeu 10 Avr - 15:38

[Mode RP ON]

Auberge du Dolyak bondissant, après le crépuscule

L'auberge du Dolyak bondissant était installée dans un recoin du fort du territoire frontalier de Vizunah, seul îlot hors des combats s'il en est, où chacun pouvait venir boire une bière norn ou un alcool Charr entre 2 combats. L'ambiance habituelle, calme et un brin somnolente du lieu avait disparu depuis quelques semaines, depuis le début des troubles.

Chacun faisait bande à part, le gérant avait du engager quelques mercenaires comme videurs car les bagarres étaient devenues légion. Le schisme de l'ancienne alliance de la Grande Croix, les transfuges, les dissensions, les coups bas inter-ou-intra-guildes avaient sapé le moral des troupes. Ce soir ne faisait pas exception. Un jeune humain bruyant tenait le crachoir.

Moi je vous le dis les gars ! TOUT ÇA ! C'est la faute de ces cloportes, de ce Sak, de son Mr Crak, de leur satanée guilde qui ne veut pas suivre le commandement de l'alliance ! Et ils nous insultent en plus. Moi je dis qu'il faut les pendre haut et court !


Il ne digérait pas les agissements de l'autre guilde qui, en plus de ne pas suivre aveuglément les leaders de l'alliance de la Nouvelle Grande Croix, avait bouté les envahisseurs hors du territoire frontalier, les ridiculisant EUX qui avait traversé les miles et étaient arrivé trop tard, gagnant ainsi plus de partisans.

Dans un coin sombre, à une table, 2 yeux d'un bleu glaçant se levèrent de sous une capuche sombre. Son armure blanche avait fait place à une armure identique mais teintée de noir et d'un rouge sombre.

Dans le silence que l'orateur laissait planer, espérant ainsi que ces paroles de haine s'insinuent dans l'esprit un peu embrumé de ses auditeurs, une voix grave mais humaine s'éleva des ombres.

Mais dis-moi, NOBLE HÉROS, il y avait une pointe de cynisme quand il appuya les mots, Serais-tu en train de nous affirmer que nous devrions nous débarrasser de guerriers qui ont maintes fois fait leurs preuves et sauvé les brumes de Vizunah plus souvent que beaucoup parce que cette Nouvelle Alliance passe plus de temps à jouer les empires et à se déchirer le commandement qu'à vraiment combattre parce que, il mima des larmes, Le méchant monsieur il m'a traité de branleur

Une hilarité générale s'éleva, beaucoup pouffaient silencieusement, ricanant sous cape de ce retournement de situation. Tandis que le voleur sortait de l'ombre, dans son armure noir et sang, 2 Saï à sa ceinture

FOURBE, TRAÎTRE, ENFANT DE BORDEL
vociféra l'humain Je te reconnais, tu es au service de cette traînée, tu es un FOUS, cette guilde de dégénérés !


Autant de compliments ! N'est-il pas dangereux pour toi de dépenser tout ton vocabulaire en une seule fois

L'hilarité s'amplifia, certains ne se retenant que de justesse de rire à gorge déployée.

L'humain s'empourpra, l’alcool aidant, il dégaina son glaive.

Hé pas de ça ici gronda l'aubergiste Norn

Nuru fit un geste discret que capta le Norn, signe de ne pas s’inquiéter, que c'était bientôt terminé

Allons gai compagnons, ne devient pas fou, toi aussi, tu ne correspond par trop peu à ceux que nous recrutons. Laisse-moi enterré la guerre avec un petit tour de magie digne d'un envoûteur.

Nuru s'accouda au bar et pris le crayon que l'aubergiste avait laissé là, le posant sur sa base, il fit de petit geste autour comme pour le frôler sans le toucher

Par la barbe de Dwayna et les chaussettes de Balthazar, ce crayon va disparaître sous vos yeux ébahis

La plupart craquèrent, riant de bon coeur devant ce fou, ce FoUs qui avait remis à sa place ce jeune freluquet braillard et qui faisait maintenant des mouvement de skritt devant un "Kibrille"

L'autre vit rouge, il allait lui faire manger son crayon. Il s'approcha à pas lourd, son glaive toujours à la main.

Arrivé proche du comptoir, le voleur se tourna vers lui.

STOP ! Regarde le, remarques-tu le signe qu'il va disparaitre ?

Il fixa la mine du crayon, sceptique, se penchant légèrement vers le comptoir.

*BAM*

Le voleur lui plaqua la main derrière le crâne et lui écrasa la tête sur le comptoir. L'humain s'écroula au sol. Le crayon n'était plus visible nulle part.

J'te dois un crayon. dit-il à l'aubergiste de sa voix à nouveau grave et calme.

Il se tourna devant le reste du bar, choqué, dans un silence figé.

Qui dirige Vizunah je m'en moque, celui qui sème la discorde dans nos rangs par question d’ego peut aller chez Grent directement. Notre monde est en danger, les détails c'est pour après.

Et il sortit dans la nuit, semblant disparaître, bien qu'aucun ne le suivit du regard, tous fixant le corps au sol d'un pauvre humain l'air hagard et bavant comme un simple d'esprit en faisant des bulles. On devait gagner cette guerre, il n'y avait plus de place pour les détails

[Mode RP OFF]

Même si je préfère Nicholson à Ledger, il n'en reste pas moins un excellent Joker et j'avais envie d’insérer cette extrait badass dans l'histoire ^^. La réplique sur le vocabulaire vient de Titan AE.


Dernière édition par Flamme le Lun 6 Juil - 13:39, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://letempledisthar.forumactif.com
Flamme
Admin
Flamme


Nombre de messages : 332
Age : 62
Date d'inscription : 13/02/2009

L'ombre froide d'un passé glorieux Empty
MessageSujet: Re: L'ombre froide d'un passé glorieux   L'ombre froide d'un passé glorieux Icon_minitimeMer 20 Mai - 17:41

C'était une matinée froide et lugubre.
Le ciel était bas et  grisâtre, les quelques gouttes de pluie qui rebondissaient sur le sol rendait un peu de lustre aux rues autrefois rutilantes de l'arche du lion.

La mère d'Arahir lui avait interdit de venir jouer dans les ruines mais c’était tellement amusant, on y trouvait quantité des vielles reliques, les recoins sombres cachaient tellement de mystères de la vie du passé, certains dataient sûrement d'avant la venue des Dragons, bien avant sa naissance, bien avant celle du père de son grand-père.
Il s’était installé dans un petit grenier à la toiture partiellement effondrée.
Il avait posé sur une planche de bois toutes ses trouvailles du jour, un vieux livre auquel il manquait des pages, un éventail troué, une rapière rouillée et ébréchée et, merveille des merveilles, un anneau en métal argenté dont il espérait bien qu'il contenait une grande magie.
Soudain son attention fut attirée par des bruits de pas dans la ruelle habituellement déserte.
Dissimulé contre le linteaux de la fenêtre, il jeta un coup d’œil en bas et vit un étrange cortège.

A pas lents, vêtus de sombre, des hommes et des femmes suivaient en silence un cercueil que six guerriers portaient en direction du cimetière.
Arahir n'était qu'un enfant mais il savait que ce mort n'était pas un simple ruffian enterré pauvrement et à la va vite.
Ceux qui l'accompagnaient en sa dernière demeure attestaient par leurs vêtements et les armes qu'ils portaient de l'importance qu'avait pu avoir le défunt.  
Ils étaient engoncés dans leurs armures extraordinaires comme s'ils avaient quitté le champ de bataille depuis longtemps et avaient eu le temps de laisser l'inactivité épaissir  leur silhouette, leur fabriquer des double mentons, leur donner le goût du confort au point d'oublier la douleur des combats.

Devant le cercueil marchait une femme vêtue de blanc qui jouait d'une petite harpe, elle égrainaient des notes martiales, solennelles et mélancoliques qui semblaient pleurer les temps fastes de la victoire et s'envolaient vers le ciel plombé comme autant de souvenirs de gloire.

La curiosité d'Arahir était à son comble.
Qui allait-on enterrer dans ce petit cimetière perdu en haut de la montagne, pourquoi un aussi important personnage ne méritait-t-il pas une place au cimetière royal ? !

Il descendit en silence le petit escalier aux marches manquantes, se cachant dans les coins obscurs qu'il connaissait par cœur, il suivit  l'étrange procession jusqu'au cimetière à l’affût du moindre détail.

Le cercueil était fabriqué en un bois ancien très rare, poncé comme un miroir qui reflétait la pale lumière du jour.
Aucun nom n'y était inscrit, il était d'une élégance sobre seulement surmonté d'une grande croix en bois plus clair.
À l'arrière marchait une femme azura secouée de sanglots, soutenue par un grand norn à la tenue étrange, derrière eux des guerriers en armure de parade dont le faciès reflétait plus la colère que le chagrin.
Un autre groupe de personnes venait après.
Ils semblaient gênés, ils ne se parlaient pas et lançaient des regards à droite et à gauche comme pour s'assurer que personne ne les voyait.
Une petite magicienne azura fermait la marche, perdue dans ses pensées.

Le cortège s’engageât dans la montée et les porteurs peinèrent un peu plus quand ils gravirent les larges marchent qui menaient aux rangées de tombes.

Rien n'échappait à l'enfant, pas même le petit cailloux qui était tombé de la grande battisse en ruine qui surplombait le chemin. Il plissa les yeux pour percer la pénombre d'une fenêtre éventrée et il aperçut brièvement le regard dur d'un énorme charr qui observait dans l'ombre l'avancée de la procession.
L'instant d'après, il ne le vit plus et se demanda s'il avait rêvé.

Ils longèrent les tombes jusqu'à un trou béant à coté duquel les attendaient deux ouvriers munis de pelles.
Quelques personnes attendaient aussi pour voir le défunt rejoindre sa dernière demeure et l'enfant, profitant de sa petite taille alla se cacher parmi eux.

Quelle misère, disait une femme à voix basse, de devoir enterrer dans le secret, presque dans l’anonymat, une des plus grandes gloires vizuniennes. C'est un hommage National qu'il aurait mérité.

Tais-toi femme, lui répondit l'homme qui l'accompagnait, tu ne comprends rien à la politique ! La stabilité de vizunah est à ce prix. Plus nous seront discrets sur son départ mieux nous pourrons continuer son œuvre. Si le peuple doute, il en est fini de notre monde. Pas de choc, pas de drame et la vie sera comme avant.

Mais qui prendra sa place ?

Ça ne te regarde pas, ça ne regarde personne. Continue à suivre les ordres et arrête de poser des questions. Regarde, les commandants sont tous là, ils nous protégeront de l'adversité.

L'un des commandants titubait dangereusement au dessus de la fosse, tout d'un coup il s’écroula, vite relevé par ses pairs, comment lui en vouloir d'avoir noyé son chagrin dans l'alcool ?!

Mais ne vont-il pas quitter Vizunah ? Et peut être même la Tyrie ? As tu vu dans le port les énormes vaisseaux des flottes qui préparent leur départ imminent ?

Cesse donc de m'ennuyer avec tes questions idiotes ! Regarde, ils sont tous là et rien ne va changer ! Si on te demande s'il est mort tu diras que non et tout ira bien.

La femme lui lança un regard peu convaincu mais n'alla pas plus loin laissant place à la musique qui accompagnait le cercueil au fond du trou.
Après quelques minutes de recueillement et une poignée de terre krytienne jetée sur le bois précieux, les hommes et les femmes repartirent vers leur destinée laissant les ouvriers poser la pierre tombale qui scellait à jamais le passé.


Dernière édition par Flamme le Lun 8 Avr - 1:53, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://letempledisthar.forumactif.com
Flamme
Admin
Flamme


Nombre de messages : 332
Age : 62
Date d'inscription : 13/02/2009

L'ombre froide d'un passé glorieux Empty
MessageSujet: Re: L'ombre froide d'un passé glorieux   L'ombre froide d'un passé glorieux Icon_minitimeMer 20 Mai - 17:58

par Sinistrose le Dim 13 Avr - 23:50


Quelques heures plutôt, dans les Brumes.

Le boulet éclata en plein milieu de la mêlée, faisant son lot de morts. Même si la mort était rarement définitive ici, ça restait douloureux.
Nuru jura derrière son abri de fortune.

Déjà qu'ils foutent pas grand chose les commandants de la Grande Croix, où sont-ils quand on a vraiment besoin de motiver les troupes.
Ils sont partis préparer un simulacre d'oraison funèbre siffla l'Azura Nécromant à ses côtés.
Tu te fous de moi, ce sont les premiers à gueuler et renverser leur vin qu'il faut harceler l'ennemi jusque dans ses terres et quand le gros de la bataille fait rage ils se barrent ! s’énerva le voleur
On aura de la chance s'ils n'ont pas déserté à notre retour. grogna un autre Azura, Ingénieur, qui triturait ses explosifs

Un Silvari apparu soudain près d'eux. Allez les gars, on fonce à la salle de commandement. Et il fit des signe devant lui, déclenchant l'ouverture d'un portail.

Vous en avez mis du temps par les Six. murmura une Elementaliste humaine passablement nerveuse.
Le portail pulsa encore quelques fois, laissant entrer une escouade menée par un Charr armuré comme un golem.
Commandant Sak ! Ils sont occupé à la porte, si nous fonçont  dans la tour, nous pourrons abbatre leur commandement avant qu'ils ne se retournent.

Le Charr grogna un Parfait. et fit quelques signes à son escouade.

Tous s'élancèrent d'abord comme un seul être vers la tour puis un contingent se détacha pour commencer à harceler les archers, faisant se retourner le gros des troupes

Bande d'imbéciles, en silence et direction la tour c'est pas taper à vue, mais vous êtes cons ou quoi !? hurla le charr en s'élançant vers le haut de la tour, tentant de rattraper la situation.

Esquiver les signes au sol ! Tous à droite ! Rassemblez-vous sur moi ! SUR MOI ! SUR MOI C'EST PAS SUR LE FOND DE LA SALLE ! MAIS VOUS ÊTES CONS OU QUOI !? ALLEZ ON LES REPOUSSE ! ON LES REPOUSSE, SORTEZ-VOUS LES DOIGTS DU CUL ! PIGNOUFS ! BOUGEZ VOTRE DÈRCHE !

Hadelyz attrapa le bras du charr C'est fini commandant, les troupes n'ont pas de cohérences, ils faut s'échapper !
Comme un signal, l'équipe de Nuru à l'exception du Silvari, qui disparu dans une téléportation, se rassemblèrent autour du commandant et il jeta une ombre sur leur image, devenant tous invisibles jusqu'à ce que le portail laissé par le Silvari pulse. Ils se jetèrent alors dedans et réapparurent sur une colline en amont du fort.

Quel désastre ! ragea l'Ingénieur.[/color]
Et maintenant commandant, que fait-on ? Interrogea Nuru.
Maintenant ... maintenant nous rentrons chez nous ... et le Charr parti d'un pas lourd en direction de leur bastion, la colère et la frustration dans le regard.


Dernière édition par Flamme le Lun 6 Juil - 13:41, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://letempledisthar.forumactif.com
Flamme
Admin
Flamme


Nombre de messages : 332
Age : 62
Date d'inscription : 13/02/2009

L'ombre froide d'un passé glorieux Empty
MessageSujet: Re: L'ombre froide d'un passé glorieux   L'ombre froide d'un passé glorieux Icon_minitimeMer 20 Mai - 18:19

Elle paraissait bien loin l'odeur de la poudre, ils semblaient irréels ici les combats sanglants d'une guerre perdue, dans ce calme jardin où l'ombre des arbres centenaires masquait les rayons du soleil.
Doucement agités par le souffle du vent, ils s'amusaient à se moquer de la folie des hommes.

La folie des hommes … où nous conduira-t-elle ? se demandait l'elementaliste.
Elle regardait en silence l'homme qui fronçait les sourcils et avait pris un air soucieux et sévère.

J'entends ta demande Hadelyz, j'entends aussi tes arguments comme j'ai entendu ceux de Romvallah mais vous ne vous rendez pas compte de ce que vous demandez, vous ne savez pas de quoi il est capable ! Comme beaucoup vous ne n'avez pas vécu ces sombres périodes et vous avez une vision un peu romantique du grand chef de guerre sans vous douter de la perversité de qui se cache sous son armure.

L'homme était nerveux, il essuyait la moiteur de ses mains sur sa robe de bure brune et rêche.
Il n'était plus très jeune et son regard semblait revoir des choses qu'il voulait oublier.

Ne vous faites pas la moindre illusion, Sak Reznia combattra pour le Royaume tant que ses propres intérêts l'y pousseront, le jour où ce ne sera plus le cas, il deviendra votre pire ennemi sans aucun état d'âme.
Il se moque complètement de Vizunah et a déjà combattu pour l'ennemi.
Ce ne sera jamais plus un seigneur du Royaume, il est et restera toute sa vie un mercenaire assoiffé de sang et de pouvoir.
Ne vous y trompez pas ! Notre territoire sera le sien ou ne sera pas. A coté de son Ego, Vizunah n'est qu'une mouche sur le cul d'une vache.

Je reconnais sa façon d'agir
, dit-il les yeux dans le vague, il commence par annexer les Champs de batailles éternels et lorsque ce sera chose faite, il asservira les territoires frontaliers et avant que vous ne vous en rendiez compte, Vizunah deviendra sa chose et vous n'aurez plus rien à dire sinon au revoir à la cohésion et la fraternité que nous avons pu connaître.
Vous vivrez sous la dictature de Sak Reznia, vous tremblerez à ses colères et si vous ne l'approuvez pas en toute chose, vous plierez sous ses insultes !
C'est ça que vous voulez ? Je ne le crois pas, donc écoutez moi et protégez Vizunah au lieu de dérouler un tapis rouge à celui qui sera son bourreau.


Hadelyz ne disait rien, elle laissait l'homme exprimer ses craintes et sa colère.

Restez méfiant lorsque vous écouterez ses paroles, il est pervers et manipulateur.
Il sait trouver les mots justes mais moi, je ne m'y laisserait pas prendre.
Il dit se battre pour Vizunah, il dit se battre pour sa guilde mais il n'en est rien.
Il ne se bat que pour son propre pouvoir et pour l'anéantissement de Grand Croix auquel il ne pardonnera jamais d'avoir été lucide et résistant à ses menaces et à ses intimidations, d'avoir défendu le Royaume en l 'écartant suffisamment du pouvoir pour déplacer ses ambitions démesurées sous d'autres cieux.
Aujourd'hui le royaume va mal et il revient comme un vautour sur une proie exsangue.
Grand Croix n'est plus que l'ombre de lui même mais je vous promets que s'il lui reste quelques forces, elles seront là pour lutter encore et toujours contre Sak Reznia !



Au fur et à mesure qu'il parlait, l'homme passait du découragement à la colère, les larmes aux yeux, la haine avait pris la place du tourment.

Hadelyz était restée silencieuse, elle avait bien un avis sur tout ça mais elle pensait que son interlocuteur n'était pas en mesure d'entamer une conversation constructive.
Elle sourit tristement en songeant que tout ce que l'homme venait de dire sur le sulfureux Sak Reznia aurait très bien pu être dit de Grand Croix.

Cette situation de non-dits, de mystères et de secrets ne pouvait pas durer.
Il allait falloir de la clarté et de la transparence pour effacer la peur et les doutes.
Il allait falloir que les choses soient dites et pas sous le manteau, dans quelque alcôve ou sous-pente, pas au fond d'un bar ou au coin d'un bois.
Il était temps d'ouvrir le sénat Vizunien afin que chacun puisse s'y exprimer librement au vu et au su de tous !


Dernière édition par Flamme le Lun 6 Juil - 13:42, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://letempledisthar.forumactif.com
Flamme
Admin
Flamme


Nombre de messages : 332
Age : 62
Date d'inscription : 13/02/2009

L'ombre froide d'un passé glorieux Empty
MessageSujet: Re: L'ombre froide d'un passé glorieux   L'ombre froide d'un passé glorieux Icon_minitimeMer 20 Mai - 18:25

Sortant de l'ombre, Nuru prit la parole.

J'entends vos craintes vieil homme, je n'étais qu'un jeune chiot se mordant la queue lors de la dernière crise des brumes, comme le reste de ma compagnie. Mais vous oubliez un détail, quelque chose de taille ...

Nous ne jouons pas à un jeu de pouvoir, nous jouons NOTRE MONDE ...
il se calma légèrement et reprit
Je préfère devoir renverser la dictature de Sak demain que de voir Vizunah disparaître dans les brumes ... Depuis combien de temps n'avez vous plus mis les pieds là-bas ? Depuis quand avez-vous du mal à fermer votre ceinturon ? Comme les commandants de la Grande Croix, vos yeux sont éteints mais votre ventre est plein, votre armure rutile quand la mienne se colore de sang de mes ennemis ... comme de celui de mes amis.

La teinte rougeâtre de l'armure sombre du voleur parut soudain mettre tout le monde mal à l'aise.

Savoir qui a la plus grande ne nous servira pas ici, nous ne nous disputons un lopin de terre entre 2 royaumes, Si nous tombons, notre monde sombrera dans les brumes, notre univers pourrira et les choses dépériront. Nos héros déserteront, préférant la vie en exil chez l’ennemie que la mort lente et déshonorante d'un monde à l'agonie.


Dernière édition par Flamme le Lun 6 Juil - 13:43, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://letempledisthar.forumactif.com
Flamme
Admin
Flamme


Nombre de messages : 332
Age : 62
Date d'inscription : 13/02/2009

L'ombre froide d'un passé glorieux Empty
MessageSujet: Re: L'ombre froide d'un passé glorieux   L'ombre froide d'un passé glorieux Icon_minitimeMer 20 Mai - 18:29

La nuit n'allait pas tarder à tomber. L'air était immobile, lourd, pesant.
L'humidité ambiante rendait les objets aussi poisseux que l'ambiance morbide du champ de bataille.

Peu à peu les soldats de la journée rentraient au campement, le pas traînant, les yeux dans le vague, le visage creusé de fatigue, assaillis par le découragement. Les combats étaient durs, ils avaient beau être tous des guerriers expérimentés, ils croulaient sous le nombre mais se relevaient sans cesse pour gagner chaque pouce de terrain ou peut être pour éviter d'en perdre.

Ce combat était une érosion de l'âme.
Chaque jour entamait un peu plus le moral des hommes et des femmes qui avaient choisi de continuer à défendre leur terre.
Ils étaient étayés de la certitude que seuls les vrais vizuniens étaient restés combattre pour le royaume et que ceux de leur frères d'hier qui venaient , avec virulence, grossir les rangs des adversaires, chemise retournée pour ne pas dire retroussée avouaient ainsi la faiblesse de leur caractère et l'hypocrisie de leur loyauté.
Ceux là ne se battaient pas vraiment pour leurs nouveaux maîtres ou contre Vizunah, ceux là se battaient surtout contre eux mêmes, incapables d'accepter l'image de leur propre défaillance.

Mais eux, ceux qui étaient restés dans la tourmente, ceux qui continuaient à avancer, pas à pas faisaient partie de l'âme de Vizunah qui, quelles que soient les circonstances, les poussait à ne rien lâcher. NE RIEN LACHER !! C'EST ça VIZUNAH !! et qu'importe les résultats de la bataille, ils se battaient pour ce qu'ils étaient et pas pour ce qu'ils avaient !

Les adversaires étaient motivés, féroces, mobilisés par la revanche qu'ils voulaient prendre sur ce qui avait été la meilleure armée du monde et qui aujourd'hui ne leur présentait qu'un flanc affaibli.
Ils voulaient punir leur bourreaux d'hier, faire rentrer dans ces gorges vizuniennes toute la cruauté et toute l'arrogance qu'elles leur avaient infligé, ils se battaient pour racheter leur honneur entaché des quolibets, des moqueries et de la suffisance donc Vizunah les avait autrefois affligé dans la défaite !
Vizunah , Royaume dont on disait naguère que sa modestie était tellement grande qu'elle arrivait au nombril de son orgueil !

L'ombre froide d'un passé glorieux Sak21010

L'énorme Charr qui observait le retour des troupes du haut du rempart du Belvédère savait tout ça et il voulait les entraîner tous dans des combats féroces, des luttes où chaque homme et chaque femme qu'il croisait maintenant, les yeux hagards et la mine défaite, redeviendraient les terribles guerriers qu'ils avaient été.
L'implacable machine Vizunienne à laquelle rien ne pouvait résister !
Mais pour cela, il faudrait combattre l'ennemi le plus dangereux de Vizunah, c'est à dire Vizunah lui même, ses luttes fratricides, ses querelles intestines auxquelles plus personne ne comprenait rien car on en avait oublié les tenants et les aboutissants et dont les soldats se foutaient complètement même s'ils en étaient devenus, malgré eux, les otages.



Une ombre passa dans le regard du Commandant, il lui sembla que son armure d'obsidienne était devenue plus lourde sur ses épaules, que les galons témoins de ses innombrables faits d'arme étaient soudain ternis par le doute, il sentit fléchir sa terrible détermination. Que restait-il à sauver sur cette terre ? Que pourrait-il faire seul ?
Une sourde lassitude le gagnait.

Mais soudain, était-ce son énorme patte griffues saisissant son marteau ? Était-ce le souvenir du regard d'une femme, nul ne le savait, ce qui n’était qu'un feulement de frustration devint un cri de guerre, un rugissement qui fit trembler les murailles et monta jusqu’aux cieux pour terrifier les Six eux mêmes.
Les hommes et les femmes s’arrêtèrent net, hypnotisés par la colère de Sak Reznia, ce grand Charr qu'ils connaissaient tous pour l'avoir suivi dans tant de batailles.
DEMAIN hurla-t-il de sa voix gutturale, DEMAIN  NOUS ALLONS LEUR MONTRER A QUEL POINT UNE BÊTE A TERRE PEUT ÊTRE DANGEREUSE !

Il brandit son arme au dessus des remparts en signe de défi, les babines relevées sur des crocs effrayants reflétant les éclairs de l'orage qui venait d'éclater puis tourna le dos à la foule d'un mouvement souple, félin. Il regagna son campement indifférent à la pluie battante et aux coups de tonnerre qui ponctuaient chaque pas de sa bestiale colère.


Dernière édition par Flamme le Lun 6 Juil - 13:44, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://letempledisthar.forumactif.com
Flamme
Admin
Flamme


Nombre de messages : 332
Age : 62
Date d'inscription : 13/02/2009

L'ombre froide d'un passé glorieux Empty
MessageSujet: Re: L'ombre froide d'un passé glorieux   L'ombre froide d'un passé glorieux Icon_minitimeMer 20 Mai - 18:39

par Sinistrose le Jeu 17 Avr - 11:51
La pluie battait son plein comme si la mer avait soudain décidé de bondir dans le ciel pour retomber sur les terres. La petite escouade était en piteux état, couverte de boue et de sang, les visages défaits, le moral aussi bas que le royaume de Grenth. Ils avaient chargé la place forte et avaient été repoussés par un adversaire supérieur en nombre, à un contre quatre, ça avait tourné à la boucherie. Nuru restait hagard, la tête sous la pluie, sa capuche en lambeaux, sa tête avait failli rencontrer l'espadon d'un gardien ennemi, il s'en était fallu de justesse. Tous étaient affaiblis par trop de batailles et si peu de victoires. Algol s'assit à côté de son compagnon voleur, le nécromant avait toujours vu ce que d'autres ne voyaient pas forcément, parfois même avait-il des sortes de prémonitions floues.

Ils n'ont plus peur Al, ils n'ont plus peur de nous, nous avons tellement fuit que nous battons les courants d'air. Nous avons perdu, Vizunah n'impose plus son aura de puissance.
Le nécromant fouilla sa besace.
C'est même pire que ça, regarde ces combattants, ils ne se battent plus que par dépit. Ceux qui n'ont pas fuit sont fatigués, il n'y a plus de relève. chaque jour nos rangs se vident ou vont remplir les infirmeries de plus en plus longtemps.

Il sortit un étrange bout de métal.

Il y a très longtemps, j'ai visité une annexe du temps de Grenth, quand le dragon hantait encore le royaume d'Orr. J'y ai trouvé ce masque, relique de votre divinité de la mort. Il contient une certaine magie mais ne s'est jamais activé avec moi, je crois qu'il attend un humain. La Mort, voilà ce que beaucoup voit quand ils regardent un nécromant. Si nos ennemis n'ont plus peur de Vizunah, faisons en sorte qu'ils aient peur de nous.

Nuru contempla le masque, se sentant attiré par lui, Al avait raison, la peur doit être rétablie dans l'esprit de leurs ennemis, quitte à devenir tous fous, il fallait faire peur. Il plaqua le masque sur son visage cherchant les attaches pour le fixer mais fut interrompu. Une magie froide sortit du masque, se répandant sur le sang séché qui colorait l'armure du voleur, sa capuche se recomposa, devenant un capuchon sépulcral, 2 orbes flamboyantes et vertes s'allumèrent dans les yeux du masque.

Les combattants qui regardèrent à ce moment faillirent s'étrangler, croyait assister à l'apparition du Dieu Grenth en personne venu chercher leurs âmes.

D'une voix caverneuse et sifflante il parla :
Relevez-vous Vizuniens ! Levez-vous et attaquons nos ennemis, jusqu'à ce que nos corps en charpies jonchent le sol, jusqu'à ce que nos os soit à nu, chargeons-les avec toute l'énergie du désespoir, montrons leur qui sont les guerriers de Vizunah, n'ayons pas peur de la mort et relevons-nous pour les assaillir encore et encore jusque dans leurs chaumières, harcelons les jusqu'à ce que la peur reviennent en leurs cœurs, faisons en sorte qu'ils ne craignent pas le nom de Vizunah mais qu'ils craignent tous les guerriers qui en arborent les couleurs ! DEBOUT VIZUNIENS !

Comme si les dieux eux-même le leur ordonnaient, tous se levèrent, qu'importe leur état, qu'importe la fatigue, habités d'une nouvelle force, n'ayant plus peur de la mort et la souffrance, ne réclamant que la VENGEANCE dans le sang de leurs ennemis. Tous s'élancèrent alors comme une armée de déments, tous foncèrent dans l'armée qui étaient à leur recherche près de la place forte. Pas de subtilité, pas de défense de raison, la gueule ouverte et l'arme à la main, tous foncèrent dans le tas. Les soldats ennemis, surpris puis paniqués par cette horde sauvage fonçant sans peur de la mort droit sur eux mit trop de temps à réagir et même si au final tous ces fous hurlant furent massacrés, les pertes furent considérables et un sentiment réapparu soudain : la peur. Dans les brumes, rien n'est jamais définitif, ces sanguinaires combattants allaient revenir, encore plus fous, encore plus aguerris. Comme une maladie vénérienne dans un bordel, la peur se répandit bientôt à tous les forts et toutes les tours ennemis quand l'échauffourée fut rapportée.

Nuru ouvrit les yeux, la douleur lancinant de sa mort récente encore présente. Il était alité dans une tente de l'infirmerie du Belvédère. Il regarda alentour, ses compagnons étaient tous là mais leurs esprit toujours dans les limbes des brumes, il s'était réveillé le premier. Il ramassa son masque posé sur le tabouret à ses côtés avec ses saï et sortit de la tente en titubant. Il avait un rapport à faire quand il entendit soudain un hurlement provenant des remparts.

DEMAIN hurla Sak Reznia de sa voix gutturale DEMAIN  NOUS ALLONS LEUR MONTRER A QUEL POINT UNE BÊTE A TERRE PEUT ÊTRE DANGEREUSE !

Nuru sourit, apparemment son rapport pouvait attendre, les Vizuniens avaient aussi reçu le message qu'il avait lui-même comprit. Néanmoins il s'approcha de la tente de commandement quand il entendit des voix.

TOI ! Impossible, j'ai vu ton cercueil, j'ai assisté à ton enterrement, pourquoi reviens-tu nous hanter fantôme ! Es-tu venu voir ce que tes "amis" ont fait de notre monde !

Nuru ne reconnu pas la voix qui lui répondit, il était trop jeune lors de la précédente crise des brumes pourtant cette voix était jadis la plus connue de tous les champs de bataille.


Dernière édition par Flamme le Lun 6 Juil - 13:45, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://letempledisthar.forumactif.com
Flamme
Admin
Flamme


Nombre de messages : 332
Age : 62
Date d'inscription : 13/02/2009

L'ombre froide d'un passé glorieux Empty
MessageSujet: Re: L'ombre froide d'un passé glorieux   L'ombre froide d'un passé glorieux Icon_minitimeMer 20 Mai - 18:44

Elle avait quitté le champ de bataille à la tombée de la nuit.
Hadelyz était repartie vers le Bastion de La Flamme, siège ancestral de la guilde des FOUS, énorme fort sombre accroché à une falaise anthracite bravant les assauts de la mer et du vent depuis plus de 500 ans.
Elle avait levé ses yeux remplis de larmes de colère et de lassitude vers les hauts créneaux qui semblaient défier le ciel.

L'ombre froide d'un passé glorieux Fort_d10

Elle monta en courant l'escalier qui menait au rempart le plus haut, celui qui faisait face à la mer démontée, miroir de ses pensées, image de sa colère.  
L'elementaliste harassée, terrassée ne maîtrisait plus ses talents et des crépitements électriques suivaient chacun de ses pas, ponctuaient chacun de ses mouvements.

S'appuyant à la pierre rude et humide, elle ferma les yeux, laissant le froid du vent apaiser son âme, les embruns éclabousser ses peurs mais rien dans la fureur de la nature ne parvint à entamer le doute  qui la rongeait, le sentiment de fin du monde qui avait vaincu ses forces plus sûrement que les armes de ses ennemis n'avaient entamé sa chair.
Elle se retourna et embrassa d'un regard circulaire le Royaume ou ce qu'il en restait. Jamais de toute sa vie, jamais de toute l'histoire répertoriée dans les archives Vizunah n'était tombé sans se battre !

Elle n’était pas de ceux qui avaient oublié les difficultés et les défaites du passé, elle s'en rappelait bien. Elle ne faisait pas partie des gens qui étaient arrivés ici en entendant le chant de la victoire et s'était approprié la gloire sans s'être battu pour cette terre quand c’était dur, difficile et sanglant.

Vizunah n'avait pas toujours été le Royaume le plus dangereux du monde, il avait gagné cette place à force de courage et de détermination, dans la sueur et le sang.
Mais jamais sans se battre !! Et aujourd'hui peu lui importait la défaite ou la victoire, ce qui la tuait c'était l'oubli.
Oublier le Royaume pour ne plus penser qu'à soi lui paraissait criminel mais Grande Croix elle même n'avait-elle pas montré le chemin affirmant que peu importait les terres perdues tant que l’hégémonie était sauve ! C'est d'ailleurs pour cela qu'elle n'existait plus ayant lâché la proie pour l 'ombre.
Allons nous commettre la même erreur ?


Elle voyait à l'horizon les tirs des trébuchets ennemis juchés sur les collines d'Ethéron, frapper inlassablement les murailles fortifiées de la petite tour qu'on avait mis des jours et des nuits à construire.

Les affres de la colère remontaient encore et encore dans son cœur quand elle pensait aux traîtres, à ceux qui hier encore se prétendaient vizuniens et qui avaient fuit, non sans semer la pagaille, vers d'autres Royaumes plus forts ou mieux armés mais ceux là, pour elle, avaient perdu leur honneur et leurs couilles en franchissant la ligne … si tant est qu'ils n'en aient jamais eu …

C'est du désespoir et de l’incompréhension que lui inspiraient par contre les hommes et les femmes qui se contentaient de patrouiller dans la lisière sans jamais entrer dans les brumes pour défendre leur terre ! Elle regarda ses mains qui tenaient encore le bâton légendaire et se demanda ce à quoi ses efforts avaient bien pu servir ?

Elle serra les poings et une pluie de météores d'une violence inouïe s'abattit sur le remparts, des explosions de terre arrachèrent des pans entiers de la falaise qui allèrent s'abattre cinquante mètres plus bas dans la mer, déclenchant des trombes d'eau, geysers d'étoiles dans les crépitements électriques de l'air ambiant.

Elle ferma les yeux et l'image de Sak Reznia et d'Illa Kiss traversa son esprit.
Elle soupira, secoua la tête comme pour l'en chasser et prit l'escalier qui la conduisait à ses appartements personnels.

Elle n’était pas entrée dans sa chambre depuis des jours et des jours, se contentant d'une paillasse au fond d'une tente sur le champ de bataille.
Elle frissonna au contraste saisissant du calme et de la sérénité de sa maison avec ce qui était devenu son quotidien.
La lumière qui tombait des hautes fenêtres était douce et pale, un rayon de lune luisait sur la clarté du lit central. Elle n’osa pas jeter un regard au grand miroir surmonté de la sculpture du Dragon doré symbole de sa Guilde et se dirigea directement vers un coffre scellé au mur du fond, la porte s'ouvrit d'un geste de sa main.
Il était vide, au fond, un simple râtelier de bois. Elle y déposa le légendaire Bifrost et referma le coffre.
Elle enleva une à une les pièces de son armure pour revêtir une simple robe de soie blanche et sortit de la pièce.


Le hall du Fort de guilde était chaleureux et martial.
Le sol était recouvert de larges dalles claires et les murs agrémentes de drapeaux ancestraux canthiens, tyriens, eloniens, luxons, en souvenir du passé, Vizunien pour symboliser le présent.
Des fresques retraçant les hauts faits des héros de la guilde recouvraient le plafond en ogive.
Au fond une immense cheminée où un feu brûlait en permanence.
Un escalier monumental aux marches de granit desservait un pallier où deux portes en bois sombre s'élevaient, portant les armoiries de la guilde. L'une conduisait à la salle des assemblées.
Hadelyz ouvrit l'autre d'un coup de pied nerveux.
Se retournant, elle déclara d'une voix forte : Je ne ressortirais de là que quand vous aurez retrouvé vos esprits !

Mais soudain apercevant Hanck Astré parmi ses anciens amis de la guilde, elle l'interpella : Toi le traître tu dégages d'ici tant que ton Royaume sera en guerre contre le notre. Si l'herbe est plus verte ailleurs, je t'invite à aller y brouter.

Elle entra dans son bureau et la porte se referma sur une explosion de flamme.


Dernière édition par Flamme le Lun 6 Juil - 13:47, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://letempledisthar.forumactif.com
Flamme
Admin
Flamme


Nombre de messages : 332
Age : 62
Date d'inscription : 13/02/2009

L'ombre froide d'un passé glorieux Empty
MessageSujet: Re: L'ombre froide d'un passé glorieux   L'ombre froide d'un passé glorieux Icon_minitimeMer 20 Mai - 18:59

par Sinistrose le Mer 23 Avr - 15:43

Nuru arpentait le bosquet. Les effets de la déchéance des brumes se faisant déjà sentir, le temps jadis si doux et agréable tournait en un automne humide, les gardes verdoyants étaient nombreux à partir garder les frontières des Kraits et autres créatures du chaos. Leur monde décrépissait à mesure que leur part des brumes sombraient. Rien de grave au début, le temps était simplement moins bon, comme à l'approche de l'automne; puis les troubles avaient commencé, les esprit s'échauffaient un poil plus vite mais depuis quelques jours la plupart des territoires Humains, Charrs, Asuras, Silvaris et Norns étaient de plus en plus soumis aux attaques et aux brigandages des créatures et factions ennemies comme poussé par un mal mystérieux. N'avait-il pas lui même du occire quelques centaures aventurés dans la Vallée de la Reine ?

Un garde s'avança vers lui, solennel. Elle va vous recevoir, suivez-moi

Le silvari le conduit à une esplanade où flottait un fruit végétal de grande taille où le garde l'invita à entrer. le fruit s'éleva comme porté par le vent pour déposer Nuru à l'étage. Là, quelques érudits sylvaris et de jeunes pousses étudiaient une tablette suspendue par des lianes au dessus d'un parterre de fleur. Laissant cette observation il se tourna vers une silhouette blanche comme le Lys qui flottait entourée d'un sylvari maintenant connu sous le grade de "maréchal" et quelques-uns de ses Premiers-Nés.

Bonheur et prospérité à l'arbre clair s'inclina le voleur, se découvrant
Bonheur et prospérité à vous ami des sylvaris répondit l'avatar de l'arbre que pouvons nous pour vous aidez, votre missive était par trop peu claire.

Excusez mes écrits, mais les temps sont à la tromperie et nos ennemis sont partis, jusque dans nos villes. Je suis venu LE chercher.
Nous aurions aidé de toutes nos forces héros mais malheureusement notre enfant s'est fermé au Rêve il y a longtemps maintenant. Vos paroles ne l'ont pas sauvé jadis, pensez-vous pouvoir le ramener maintenant ?
Madame, c'est quand le monde sombre que les vrais héros doivent sortir de leur retraites et reprendre les armes. Je ne perd rien à essayer.
Fort bien. Mes éclaireurs ne l'ont plus vu depuis des lunes mais la dernière fois il errait près de Caer Astorea. Je vais mander pour guide le dernier éclaireur à l'avoir suivit.

2 jours plus tard, Caer Astorea.

Le guide l'avait conduit dans la dense forêt, ils y avait croisé majoritairement des araignées et autres animaux, agressifs mais vite calmés après avoir abattu les plus gros spécimens. Il avait pénétré seul dans la grotte. Le son de ses pas uniquement troublé par les gouttes d'eau tombant des stalactites et heurtant les stalagmites. Il arriva dans une grande cavité, le sol était jonché de gourdes norns, de bouteilles de vins ascalonniens et d'un tas d'autres contenants depuis longtemps vidés, une marrée alcoolisée formée au centre de l'espace. au centre, un sarcophage des ronces et de lierre trempait ses racines dans le breuvages alors que les pousses s'accrochaient aux parois de la grotte, donnant à l'ensemble l'image d'un insecte tombé au centre d'une toile d'araignée géante.

Ça allait être dur, le sylvari prisonnier de sa propre tristesse fut autrefois un combattant de la première crise. Pas un grand combattant mais un combattant quand même. Après la guerre, il était rentré changé, perdu, comme déraciné. Essayant la vague d'anti-combattant qui surgit au lendemain de la crise quand l'orgueil et la vantardise de certains excéda jusqu'à leur propre monde. Ceux-là furent les premiers à quitter le navire, eux qui avaient dénigré les autres mondes, leur crachant au visage leur supériorité furent les premiers à s'extrader vers les mondes jadis dénigrés qui aujourd'hui entachaient de défaites le blason de Vizunah. C'était pas ma guerre avait-il dit un soir, peu avant son départ.Il s'était senti utilisé, comme un objet, ne servant à téléporter les golems d'attaque de loin en loin, n'étant pas reconnu pour un autre type de mission. Aujourd'hui les mœurs avaient changé, un combattant debout valait mieux que pas de combattant du tout mais à l'époque on leurs avait craché dessus s'il ne faisait pas partie de "l'élite". Nuru était trop jeune à l'époque pour la guerre mais Stridor lui avait raconté, sans trompette ou dorure, la vraie guerre, celle qui avait commencé dans le cœur de chacun après les brumes, celle qu'ils menaient contre eux-même et contre un monde qui ne les reconnaissaient pas. Un vétéran abandonné. Cependant, un héros reste un héros, et si au milieu de cet alcool et de cet air vicié dormait un héro, il fallait le réveiller.

Brumes de Vizunah, quelques jours plus tard.

Nuru esquiva la boule de feux et para l'attaque de la dague. Il bondit en arrière laissant une volée de grenade désorienter l'élémentaliste et le voleur qu'il combattait, une échauffourée devant la tour du camp principal. Il se prit cependant le marteau du gardien, volant dans l'herbe et la boue. La boîte de conserve leva son marteau pour l'achever, sourd aux explosions sur son bouclier de le lumière quand il vola lui-même cueillir les champignons sous la déferlante d'une vague d'énergie chaotique. Si le voleur ennemi était hors course, l'élémentaliste se releva péniblement pour voir arrivé 4 sylvaris identique armées de grands espadons. Il tenta d'aller aider le gardien à se relever mais les sylvari ouvrirent les hostilités, l'un deux lançant un espadon translucide rebondir entre lui et les autres silvaris, si l'élémentaliste senti le choc, les autres sylvaris et l'ingéneur eurent l'air fortifié par l'impact ... ingénieur ? L'élémentaliste baissa les yeux à ses pieds où la mèche d'un tonneau fini de se consumé, laissant juste au pauvre élémentaliste le temps de prendre un air dépité avait d'exploser et de l'envoyer dans les limbes pour quelques temps. Le gardien en avait profité pour se faire la malle mais 2/3 c'était déjà un beau score.


Voilà à mi-chemin entre Rambo et Wile E. Coyote ^^
Revenir en haut Aller en bas
https://letempledisthar.forumactif.com
Contenu sponsorisé





L'ombre froide d'un passé glorieux Empty
MessageSujet: Re: L'ombre froide d'un passé glorieux   L'ombre froide d'un passé glorieux Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
L'ombre froide d'un passé glorieux
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le temple d'Isthar :: Partie RP :: Publications Role Play-
Sauter vers: