Le temple d'Isthar
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Le temple d'Isthar

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Flamme
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MessageSujet: Substratum   Substratum Icon_minitimeJeu 30 Avr - 10:16

Un désert de pierres, aride, où viennent s’échouer lascivement les contreforts de montagnes rougeâtres accueillant, ça et là, des infrastructures minières fumantes d’activité. C’est aux confronts de ce désert et de ces montagnes que le regard surpris du voyageur rencontre enfin la fabuleuses Agnosco, perle de blancheur dans son écrin de velours pourpre, Capitale du Subsratum, nation dont nous allons conter l’histoire.
On raconte, je dis bien on raconte … commença Helissa s’adressant à l’enfant attentif qui s’était assis à ses pieds sur un chatoyant tapis de laine rugueuse, on raconte qu’Agnosco et le Substratum sont nés du rêve d’un homme.
Cet homme était un voyageur, il parcourait les galaxies, rencontrait les peuplades les plus reculées comme les nations les plus civilisées car c’était aussi un chercheur. Ce qu’il recherchait était à la fois fort rare et extrêmement répandu, il recherchait la connaissance et l’essence même des choses.
Sans pour autant l’interrompre, l’enfant jeta à Hélissa un regard étonné. Point de fabuleux trésors, point d’artefacts magiques, point de Princes guerriers aux rutilantes flottes juste un homme, presqu’un fou, taraudé par l’incommensurable soif de découvrir de grands mystères.

Un jour, les traces d’antiques savoirs le conduisirent sur la planète Amazor, à la recherche du très ancien et très mystérieux peuple des Appaladorriens.
Appalador était une cité mythique et si certains prétendaient la connaître, force était de constater, que beaucoup d’entre eux n’étaient qu’au mieux des vantards et au pire des menteurs.
On disait qu’Appalador était cachée sous les eaux d’une planéte aquatique située aux confins de la barrière extérieure, mais on disait aussi qu’elle se terrait sous la surface du petit satellite minier d’une grande nation dont on taisait le nom ….
En tout état de cause notre voyageur, quant à lui, avait une autre hypothèse. Les informations qu’il avait pu recueillir l’avait amenées sur Amazor, planète forestière dont on ne savait pas très bien si elle avait généré une forme quelconque de vie.
Notre homme pilotait un A wing au dessus d’une forêt dense. Les frondaisons des grands arbres ne permettaient que rarement d’apercevoir le sol mais il était attentif au moindre détail qui pourrait lui donner une indication sur la localisation d’Appalador.
Il avait décidé de suivre le tracé d’une rivière pensant que la vie apparaissait plus volontiers à proximité de l’eau et il volait depuis une bonne heure quand son appareil descendit brusquement de plusieurs mètres comme attiré par un trou d’air. Pilote aguerri, il retrouva rapidement sa stabilité mais constata avec inquiétude que plusieurs voyants lumineux de son tableau de bord clignotaient de façon alarmante.
Lançant un message de demande de secours, il entreprit de se poser à la première occasion.
Quand il arriva en vue de ce qui semblait être une clairiere, il engagea les manoeurcres d’atterrissage et posa l’appareil non sans mal.
La journée étant avancée, il explora les envorons immédiats de la clairiere afin de determiner les dangers qui pourraient le gueter.
Tout semblait parfaitement calme même si , de temps à autre, il entendait les bruissement du départ précipité des quelques petits animaux surpris par sa présence.
Soudain son pied glissa et il chuta lourdement dans une excavation dont l’entrée était dissimulée par un épais tapis d’humus.
Il ressentit une violente douleur à la cheville losqu’il aterri sur le sol poussiéreux d’une petite crypte.
Un trait de lumiere lui permit d’en voir les ogives de pierre crayeuse qui en dessinaient le plafond, au fond de la pièce, trois alcôves.

Malgré la douleur qui le faisait grimacer, la curiosité fut la plus forte et il sortit de sa poche une petite lampe qu’il dirigea sur les parties sombres de l’étrange lieu.

Balayant les alcôves de la lumière de la lampe, il y vit trois statues. Il s’agissait d’un homme assit sur un trône de bois. La première le représentait dans sa jeunesse, la deuxième dans sa maturité et la dernière dans un âge plus avancé encore. La poussière ambiante attestait qu’il était le premier visiteur de ce lieu depuis bien des lustres mail il lui trouvait un caractère familier, un peu comme s’il revenait dans un sanctuaire connu, avec une impression troublante de déjà vu.

Il avait ressenti bien des sensations lors de ses recherches mais celle ci était unique et le perdit dans ses pensées. La douleur, la fatigue le conduisirent à l’assoupissement puis vers un profond sommeil.


La statue de l’homme jeune prit vie. Tout juste vingt ans, haute stature, larges épaules, le visage tendu vers la lumière, fier de ses lendemains …

JE SAIS CE QUE JE VEUX proclama-t-il, je veux la gloire, je veux l’amour, je veux réussir là où tant d’autres ont échoué, je m’en sens la force et la volonté et je suis empressé d’y arriver. Ceux qui se mettront en travers de ma route subiront mon courroux et ma détermination, je suis invincible et je suis immortel !

Et la statue se figea à nouveau. L’homme endormit sourit dans son rêve et conçu pour le jeune homme une bienveillante tendresse.
La statue de l’homme mature s’éveilla à son tour. La trentaine, le regard droit, il respirait la puissance, riche de son passé et en route vers son avenir.

JE SAIS CE QUE JE NE VEUX PAS, je ne veux pas me corrompre, je ne veux pas me perdre dans mes buts, je ne veux pas me trahir pour les atteindre et je ne veux pas y renoncer pour autant.

Ayant exprimé ses convictions et ses doutes l’homme mature reprit sa rigidité. Une ride soucieuse s’inscrivit sur le front du dormeur.

La statue du vieil homme s’anima enfin. Ses épaules étaient plus basses, son physique accusait les aléas de la vie, son regard était fier de ses triomphes mais ses rides trahissaient ses échecs.

JE SAIS QUI JE SUIS. Je sais ce que je veux et comment l’atteindre car je suis riche de mes défaites comme je le suis de mes victoires. Je suis libre de mes choix, comme je le suis de mon destin. Je sais qu’il est entre mes mains.

Le voyageur se réveilla, la tête pleine de rêves.
Il ouvrit ses mains et les regarda avec des yeux neufs.
Il savait qu’Appalador n’était ni là ni ailleurs mais simplement au fond du cœur des hommes.


Pendant les années qui suivirent, il parcouru la galaxie, rassemblant les hommes, cherchant le lieu où il pourrait faire naitre son rêve.

Lorsqu’il arriva sur l’aride, la rugueuse planète rouge, il su que son voyage était terminé et qu’il ferait naitre de cet environnement hostile, le destin du peuple qu’il amènerait vers les sommets.
Sursum Corda venait de fonder le Substratum.

L’enfant s’était endormi. Hélissa tira le rideau et sortit de la pièce.


Dernière édition par Flamme le Mar 6 Juil - 12:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Substratum   Substratum Icon_minitimeMar 25 Aoû - 20:29

25 desertan 3726

Il marchait depuis déjà trois jours sur les chemins poussiéreux de volcano.
Son pas était égal même si son visage trahissait sa fatigue. Mais son esprit était ailleurs et son regard gris vert semblait passer au travers des choses et des gens qu’il croisait sur sa route.

Tout le ramenait à cette nuit d’horreur où le mont Imperium vomit sa colère avec férocité, répandant la vengeance des dieux sur les hommes et les femmes endormis de la petite ville. Le souvenir tenace de cette terrible explosion et les ravages laissés par les énormes coulées de lave étaient une torture pour son âme endeuillée. Il avait perdu ses amis, ses frères, sa famille et tous ceux qui l’avaient aidé à conquérir la vie simple et sage à laquelle il aspirait du plus profond de son cœur.

Il se rappelait le jour où il était arrivé dans cette petite bourgade paisible il y avait dix ans de cela. Il l’avait trouvé parfaite pour y regagner la sérénité.
A cette époque la culpabilité d’avoir choisi sa vie au détriment du royaume le tenaillait encore et aucune de ses nuits n’était sans ombre.

Il revoyait sans cesse ce moment où il lui avait remis le sceptre, il voyait sa fine main tremblante se refermer sur le symbole de pouvoir de son peuple et l’immense tristesse de son regard gris, ses épaules s’étaient affaissées comme sous une trop lourde charge mais elle avait relevé le front refusant de se laisser terrasser par un sentiment d’abandon, d’échec. Il savait bien la douleur de ce cœur car celle du sien en était l’écho.

Mais il était parti sans se retourner.

La vengeance des dieux avait été terrible, meurtrière et sans appel frappant sans distinction hommes, femmes et enfants.
Tous morts ! Pas un seul rescapé sauf lui. C’était sa punition ! Ça serait pour toujours son purgatoire.
Pourtant ils n’étaient point coupables ! Lui seul l’était …
Une larme roula et traça un sillon sur sa joue maculée.

Il avait cru dans sa prime jeunesse qu’il lui appartenait de choisir son destin, qu’il lui suffirait de rechercher la paix pour écarter la guerre. Combien il avait été naïf ! Si l’on pouvait se cacher de la colère des hommes, nul ne se soustrayait à la fureur des dieux. Ces dieux même qui savaient réveiller le guerrier endormi dans le cœur de l’homme paisible, ceux qui, penchés sur son berceau, quelque trente ans, plus tôt avaient exigé qu’il conduisit son peuple vers le ciel étoilé qui était son destin.

Alors aujourd’hui faute de l’accepter vraiment il avait fini par comprendre quel était son devoir et ses pas le ramenaient à Agnosco.

29 desertan 3726

Le jour venait de poindre quand la matriarche arriva au temple de Galéa la déesse paradoxale d’Agnosco.
Elle entra dans le sanctuaire et leva les yeux vers la statue de la déesse bicéphale promettant d’une main la douceur de la paix et de l’autre la fureur de la guerre.
Elle déposa à ses pieds une brassée de fleurs fraiches puis se dirigea vers une petite chapelle qu’elle affectionnait particulièrement. Elle venait y prier chaque matin parce qu’elle avait beaucoup à se faire pardonner mais surtout parce qu’elle avait beaucoup à demander pour son peuple et la plus grande faveur que pourrait lui accorder la déesse serait de donner à ce peuple un Chef qui lui rappellerait que pour jouir de la paix il faut préparer la guerre selon les saints enseignements de Galéa.

Elle venait de commencer le rituel quand elle entendit des pas dans le temple et elle fut surprise d’y voir entrer un homme à une heure aussi matinale.

Son sang se glaça. L’homme était de dos mais elle le reconnut immédiatement. Certes, il avait changé mais il n’y avait pas la trace d’un doute dans son cœur.
Il était donc revenu ! Elle savait bien qu’il le ferait un jour mais elle tremblait de connaitre le prix de son retour.
Elle recula de quelques pas pour se dissimuler dans l’ombre de la chapelle.

L’homme se présenta devant la déesse les mains ouvertes. Il ferma les yeux quelques instants puis mit un genou à terre.

Je te servirai Galéa puisqu’aucun autre choix ne m’est donné

Les mots résonnèrent sur les voutes du temple comme une terrible sentence et la matriarche en frémit. Il était revenu pour accomplir son destin et il allait régner … enfin !

32 desertan 3726

Il ne reconnaissait pas Agnosco, sa Ville avait tellement changée ! Elle avait prospéré et s’était agrandie.
Là où il avait connu la nature fantasque de Volcano, se trouvaient maintenant des habitations, des usines et des commerces. Il était atterré par la fragilité des défenses d’une ville qui semblait si prospère. Pas de trace d’armée, tout au plus quelques miliciens faisaient du maintien de l’ordre aux alentours des marchés.

Il s’était arrêté dans un bar mal famé d’un quartier populaire pour s’y sustenter.
Il y avait reconnu les traces de la corruption, discrètes mais tangibles, des enveloppes qui passaient de main en main, des marchands mal grimés sous des capes misérables qui puaient l’argent et la luxure.
La martiale Agnosco conquérante et rebelle était devenue une cité marchande comme il en avait souvent vu au cours des voyages qui avaient émaillés sa formation militaire.

Ce n’est qu’en fin d’après midi qu’il se décida enfin à se rendre à la forteresse de pouvoir. Les murailles grises de l’édifice qui avait été son foyer des années durant lui apparurent ternes et lugubres. Il contourna le bâtiment ne se sentant pas le courage d’une entrée officielle dans le lieu d’un pourvoir qu’il avait longtemps fuit.
Il utilisa un passage dérobé de tout temps dissimulé derrière un arbre antique. Il longea des couloirs vides, sombres et silencieux pour se diriger dans la salle de l’union, cœur du pouvoir d’Agnosco. Il poussa la lourde porte qui s’ouvrit dans un gémissement.

Au centre de la pièce une grande table et une dizaine de fauteuils massifs semblaient recouverts d’un voile de poussière, il avait l’impression d’entendre, dans tout ce silence, des voix de guerriers qu’il croyait oubliées, d’hommes et de femmes qui avaient été le sang de ce peuple.
Pourtant une araignée descendant de son fil dans un rai de lumière que le soleil couchant laissait filtrer par le reflet bleu d’un haut vitrail était le seul signe tangible de vie dans cette salle autrefois pleine de la férocité et du courage de ses pairs.

Ses pas résonnèrent étrangement quand il s’approcha du trône qui aurait dû être le sien s’il n’en avait décidé autrement.
Le sceptre était là, en appui sur les accoudoirs comme pour lui interdire de prendre place sans l’avoir saisit, sans avoir accepté la responsabilité et la fonction dans la tradition ancestrale. Sa main se referma sur lui, il ne savait pas si c’était l’objet lui-même ou son propre sang qu’il sentait pulser dans sa paume. Le sceptre poussiéreux sembla s’éveiller et produisit une douce luminescence bleutée.

Ainsi la rumeur n’avait pas menti ! Tu es de retour !

Il se retourna vivement. L’homme qu’il n’avait pas entendu entrer était installé sur l’un des fauteuils qui entouraient la table une jambe négligemment posée sur l’accoudoir.

Arcifere ! Que s’est il passé ici ? dit il d’une voix blanche

Il ne s’est strictement rien passé lui répondit cet ami de toujours brusquement sorti des brumes de l’oubli.

Où est-elle ? Je lui avais confié le pouvoir !

Tu ne pouvais pas lui demander d’accomplir ta propre destinée. Elle aussi en avait une et comme tu le fais aujourd’hui en reprenant le sceptre de pouvoir, elle est allée accomplir la sienne ainsi qu’elle le devait, tout comme j’accomplis la mienne en reprenant la commandement de la Kaus Borealis.

Malgré la gravité de ses propos Arcifére souriait.

Bienvenue chez toi Sursum Corda Seigneur du Substratum !
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